Le 20 novembre 2024
Depuis deux décennies, la qualité de l’air en France connait une amélioration progressive, mais cet enjeu reste critique. Selon des travaux de Santé publique France, publiés en 2021, la pollution atmosphérique est responsable de près de 40 000 décès chaque année, en raison des particules fines (PM2,5), et de 7 000 décès liés au dioxyde d’azote.
Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’agir pour protéger la santé des citoyens, particulièrement à l’échelle des agglomérations, où la concentration de polluants s’avère plus élevée.
De plus la Directive européenne révisée sur l’air ambiant prévoit fixe de nouvelles valeurs limites de ces polluants d’ici 2030, visant ainsi à lutter contre la pollution de l’air. Aussi des actions locales significatives sont nécessaires afin d’en limiter l’impact et de respecter ces nouvelles limites.
Les collectivités locales jouent un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de l’air des territoires.
En tant que collectivité, plusieurs leviers s’offrent à vous afin d’améliorer la qualité de l’air dans les agglomérations. Le programme Territoire Engagé Transition Écologique lancé par l’ADEME vous offre trois pistes d’actions possibles.
**Le saviez-vous ? **: 97% des agglomérations françaises ne respectent pas la valeur guide préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les PM2,5.
Sur le territoire français, le secteur du transport est responsable en moyenne de près de 50 % des oxydes d’azote et de 10 % des particules (Source : SECTEN). L’utilisation de la voiture individuelle, ou autosolisme, pour des trajets quotidiens, est l’une des principales sources de pollution dans les agglomérations.
Pour favoriser d’autres modes de déplacement que la voiture, une collectivité peut investir dans des infrastructures : créer des zones piétonnes, améliorer l’accès aux pistes cyclables, développer des aménagements pour les transports en commun.
L’autopartage est également une solution qui contribue à l’amélioration de la qualité de l’air dans les agglomérations. En évitant d'utiliser une voiture personnelle, les usagers de l'autopartage en boucle participent également à la lutte contre le changement climatique en réduisant leurs émissions annuelles de CO2 d'environ 200 kg (ADEME, Enquête Nationale sur l’Autopartage, 2019).
À titre d’exemple, la ville de Grenoble a réduit de plus de 30 % sa flotte de véhicules (agents et élus compris) qui utilisent désormais le vélo, les transports collectifs ainsi que les 200 véhicules Citiz disponibles en autopartage.
Pour que les déplacements à pied soient plus faciles et plus agréables, l’intercommunalité d’Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place un plan marche :
Grâce à une signalétique efficace sur les temps de parcours et les trajets, les habitants sont encouragés à se déplacer à pied plutôt qu'en voiture pour limiter la congestion des 9 villes et des 57 000 habitants par le trafic routier; et participer ainsi par extension à améliorer la qualité de l’air.
Le chauffage au bois est une source d'énergie renouvelable prisée en France, mais son utilisation peut avoir un impact significatif sur la qualité de l'air si elle n'est pas correctement gérée. Lorsqu'il est mal utilisé, ce mode de chauffage peut générer des émissions importantes de particules fines et d'autres polluants, comme le monoxyde de carbone et les hydrocarbures aromatiques polycycliques.
Ainsi, le chauffage au bois peut aggraver la qualité de l’air. Pour éviter des usages du chauffage au bois qui détériorent la qualité de l’air, les collectivités sont en mesure de soutenir des fonds destinés à améliorer les systèmes de chauffage.
Le Fonds Air Bois, qui permet de remplacer votre vieil appareil par un nouveau plus performant, incite par exemple les ménages à s’équiper d’appareils conformes aux normes environnementales. La sensibilisation des populations à l’importance de l’utilisation d’appareils labellisés « Flamme Verte » appartient également aux collectivités. Ce label garantit une combustion plus propre et plus efficace.
Le brûlage de végétaux à l’air libre est une pratique très polluante, émettant des polluants gazeux et particulaires nocifs. Ces composés, tels que les particules fines (PM10 et PM2,5) et le monoxyde de carbone (CO), peuvent nuire à la santé des personnes proches et de la population environnante.
Si vous souhaitez sensibiliser les populations à la gestion des déchets verts, il est nécessaire de bien les cerner. Pour ce faire, la Communauté de Communes du Sud-Gironde a mis en place plusieurs étapes :
Pour d’autres actions complémentaires, rendez-vous sur la librairie de l’ADEME.
Une bonne aération est essentielle pour maintenir une qualité d'air intérieur optimale, car elle permet de renouveler l'oxygène et d'éliminer les polluants accumulés (par l’usage de produits d’entretien/d’hygiène, etc).
Après une étude menée quant à l’insuffisance de l’aération, et dans le cadre du projet IMPACTAIR, la ville de la Rochelle se mobilise et se dote de mesures pour améliorer la qualité de l’air au sein des crèches et des écoles.
Ce projet a mené à différentes conclusions, et a mis en lumière de nombreux besoins :
Le programme Territoire Engagé Transition Écologique de l'ADEME contribue à améliorer la qualité de l'air dans les agglomérations françaises de plusieurs façons :
1.Accompagnement des collectivités : Soutien technique et financier pour développer des stratégies locales de réduction de la pollution.
2.Promotion de mobilités durables : Encouragement des transports en commun, du vélo et d'autres solutions de mobilité alternatives pour diminuer l'utilisation de la voiture individuelle.
3.Soutien à des projets innovants : Financement d'initiatives telles que des systèmes de surveillance de la pollution et des projets de végétalisation urbaine, créant ainsi des environnements plus sains.
Je découvre le programme Territoire Engagé Transition Écologique