Lutter contre le réchauffement climatique, tout en s’adaptant à ses effets : le combo gagnant-gagnant du programme TETE

Le 11 décembre 2024

Le réchauffement climatique : une réalité à laquelle s’adapter, sans arrêter de lutter.

Le réchauffement climatique est désormais une réalité tangible, et ses effets commencent à se faire sentir de manière de plus en plus marquée dans le monde entier.

Selon les travaux du GIEC, même si des efforts considérables sont déployés pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, il est désormais acquis que certains changements climatiques sont inévitables en raison de l’inertie du système climatique.

L’enjeu majeur auquel nous faisons face aujourd’hui est donc d’anticiper et d’adapter nos territoires aux conséquences de ce changement, tout en poursuivant les actions d’atténuation pour en limiter l’ampleur.

En France, les projections climatiques sont inquiétantes : à l’horizon 2100, des hausses de températures bien supérieures à celles déjà observées pourraient transformer en profondeur notre environnement, notre économie et nos modes de vie. On parle, entre autres, d’une fourchette de réchauffement de 4 °C à 7 °C pour les températures de fin de nuit en été.

Ce double défi doit désormais guider les politiques publiques et les actions des collectivités, qui se trouvent au cœur de la transition climatique.

Atténuation et vulnérabilité : deux concepts à appréhender pour une meilleure adaptation au changement climatique.

L'atténuation et la vulnérabilité sont deux concepts fondamentaux qui se complètent dans la gestion des effets du réchauffement climatique par les collectivités.

L’atténuation des effets du réchauffement climatique : une nécessité reconnue.

D’une part, l'atténuation désigne les actions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter l'intensité du réchauffement futur. Elle passe par la décarbonation de nos secteurs économiques clés, tels que les transports, l’industrie, l’agriculture, ou encore le bâtiment, avec pour objectif de stabiliser le climat à un niveau acceptable. Malheureusement, l’inertie du système climatique implique que certains impacts du réchauffement, déjà en cours, ne pourront être évités.

La vulnérabilité face aux effets du réchauffement climatique : une variable à davantage considérer.

D’autre part, la vulnérabilité représente la mesure dans laquelle un système, une communauté ou un secteur est susceptible de souffrir des effets du réchauffement climatique. Elle dépend de nombreux facteurs, tels que la localisation géographique, les conditions socio-économiques et la capacité d'adaptation. Les régions les plus vulnérables – souvent les plus pauvres ou les plus exposées aux risques climatiques – sont déjà confrontées à des événements extrêmes comme des vagues de chaleur ou des inondations.

L’enjeu des territoires à concilier atténuation et vulnérabilité.

Réduire notre empreinte carbone par l'atténuation et adapter nos infrastructures au réchauffement climatique sont des démarches complémentaires mais parfois contradictoires.

Par exemple, l'augmentation de la climatisation pour contrer les vagues de chaleur peut accroître les émissions de gaz à effet de serre, tandis que la construction de bâtiments plus résilients peut augmenter la consommation énergétique.

Il est donc crucial de concilier adaptation et réduction de l'empreinte environnementale, en adoptant une approche coordonnée et durable qui intègre les enjeux sociaux, économiques et environnementaux. 

Les collectivités territoriales face aux effets du réchauffement climatique : des actions concrètes pour s’adapter

Face aux enjeux imposés par le réchauffement climatique, il est impératif de mettre en place des actions concrètes pour en atténuer les effets à l’échelle des collectivités. Ces actions, centrées sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, doivent toucher tous les secteurs de notre société.

La renaturation et la végétalisation urbaine comme stratégie aussi visible qu’efficace

La végétalisation urbaine est l'une des actions les plus efficaces et visibles pour lutter contre les effets du réchauffement climatique en ville. En augmentant la couverture végétale en milieu urbain, notamment grâce à la plantation d’arbres et à la renaturation des espaces publics, les canopées contribuent, entres autres, à réduire les îlots de chaleur urbains, à améliorer la qualité de l’air et à favoriser la biodiversité.

Le plan Canopée de Grenoble Alpes Métropole : un projet pour la renaturation urbaine

Le plan Canopée de Grenoble Alpes Métropole, lancé en février 2022, a pour objectif d’augmenter la surface de canopée urbaine d'ici 2030 et 2050. Les actions incluent la réduction des élagages, l'inventaire et la protection des arbres, ainsi que la re-végétalisation des espaces publics.

En 2023, 7 communes ont recensé 500 arbres protégés, avec un objectif de 6 000 arbres inventoriés et 3 000 protégés supplémentaires en 2024. Un budget de 5 millions d'euros par an est alloué au projet, avec une attention particulière portée aux essences adaptées aux changements climatiques.

La Ville d’Échirolles végétalise ses écoles

À Échirolles, la transformation de la cour de l’école Marcel David en îlot de fraîcheur illustre cette approche. Grâce à la désimperméabilisation et à la végétalisation des abords, ce projet vise à offrir un espace rafraîchissant et multifonctionnel, tout en répondant à des enjeux de biodiversité et d’éducation.

La coopération des communes pour des synergies efficaces

La coopération entre communes est essentielle pour renforcer l’adaptation des territoires aux effets du réchauffement climatique. En travaillant ensemble, les collectivités peuvent mettre en place des stratégies cohérentes à l’échelle intercommunale, optimiser les ressources et partager des bonnes pratiques. 

Golfe du Morbihan-Vannes Agglomération mobilise les communes

Puisque le réchauffement climatique requiert une adaptation des modes de vie, des activités, de l’urbanisme, des façons de produire et de consommer, l’implication volontariste des communes aux côtés de l’agglomération s’est avérée indispensable pour atteindre les objectifs fixés par le Plan Climat Air Énergie Territorial.

L’agglomération Golfe du Morbihan-Vannes a ainsi réalisé une convention d’engagement sur les domaines du climat, de l’air, de l’énergie et des ressources matière pour permettre d’identifier des leviers d’action concrets.

Les forêts, poumons verts de nos territoires et indispensables pour lutter contre le changement climatique

Les forêts jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique en agissant comme des « puits de carbone ». Elles absorbent le CO2 de l'atmosphère et le stockent dans leur biomasse, contribuant ainsi à atténuer les émissions de gaz à effet de serre.

En France, les forêts, qui couvrent près d’un tiers du territoire, captent environ 10 % des émissions annuelles de CO2. Cependant, leur capacité de séquestration est en déclin en raison de la dégradation des écosystèmes forestiers.

Des forêts en bonne santé peuvent stocker deux fois plus de carbone que les forêts dégradées, d'où la nécessité de repenser la gestion forestière pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.

Je veux en savoir plus sur la gestion durable des forêts

Le programme Territoire Engagé Transition Écologique vous accompagne pour trouver les meilleures solutions sur votre territoire (agglomération, communauté de commune, communauté urbaine, etc).

À travers ce programme, l’ADEME vous permet de :

  • Engager votre adaptation climatique
  • Rendre votre territoire attractif et durable
  • Viser la sobriété énergétique et environnementale
  • Améliorer le cadre de vie et la santé des habitants
  • Assurer et préserver les approvisionnements en ressources et en énergie
  • Renforcer la résilience face aux changements climatiques

Je découvre le programme Territoire Engagé Transition Écologique