Le 10 septembre 2024
Les environnements urbains excessivement minéralisés sont directement responsables des îlots de chaleur, un phénomène qui aggrave les effets du réchauffement climatique. Pour contrer cette situation, la végétalisation des espaces publics se révèle essentielle. En intégrant davantage de nature dans les villes, il est possible d'adapter les milieux urbains aux défis écologiques contemporains, notamment le réchauffement climatique et la perte de biodiversité.
Actuellement, les villes présentent une rareté préoccupante de zones vertes, souvent inférieure aux 10 m² recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) par habitant.
Les bénéfices de la végétalisation sont multiples :
Les collectivités ont un rôle crucial à jouer pour intégrer la nature dans les villes et répondre aux enjeux de notre époque.
La végétalisation des rues et des places à Lyon crée des parcours de fraîcheur en reliant parcs, jardins et lignes de transport. Ce projet, mené entre arrondissements, en collaboration avec les résidents, cible les zones carencées et transforme les espaces négligés en oasis de verdure accessibles à tous. À l’Ouest, Bordeaux affirme atteindre une plantation de +20 000 nouveaux arbres d’ici 2025.
La végétalisation des cours intérieures des immeubles transforme ces espaces souvent sous-utilisés en jardins verdoyants. Cette approche améliore la qualité de vie des résidents, favorise la biodiversité et contribue à la régulation thermique des bâtiments.
Les jardins de rue permettent aux habitants de participer à l’embellissement de leur quartier en végétalisant trottoirs et pieds d'arbres. Cette initiative renforce le lien social tout en améliorant la gestion des eaux pluviales et la qualité de l'air. En bordure de route, les arbres peuvent diminuer la température de 2 à 3° C.
Les jardins partagés et familiaux offrent aux résidents des espaces pour cultiver des plantes et des légumes, renforçant la cohésion communautaire et la biodiversité urbaine. Ils favorisent aussi une production alimentaire locale et des pratiques écologiques.
Le réaménagement des squares augmente la densité végétale et diversifie les essences pour offrir plus d'ombre et de fraîcheur. Ces projets revitalisent les espaces publics, améliorant le confort climatique et la qualité de vie en ville.
L'extension des parcs et le maillage intra-quartiers créent des corridors verts reliant les quartiers et améliorant l'accès aux espaces naturels. Cette approche facilite les déplacements en ville tout en renforçant la connectivité des espaces verts. À Mexico, l’effet de rafraîchissement d’un parc a été observé jusqu’à 2km.
La densification de la canopée, par une importante plantation d'arbres d’essences locales, crée des refuges pour la biodiversité et améliore le climat urbain. La ville de Lyon fait pousser une canopée urbaine et fera planter 300 000 arbres d'ici 2030 pour atteindre 30 % de surface de forêt urbaine. On constate peu à peu la transformation des îlots de chaleur urbains (ICU) en îlots de fraîcheur.
Les boisements Miyawaki, ou forêts miniatures plantées densément avec des essences locales, recréent rapidement des écosystèmes forestiers urbains. Ils offrent des avantages environnementaux tels que la capture d’émissions de CO₂ et la création de refuges pour la faune.
Les vergers urbains, en intégrant des arbres fruitiers dans les espaces publics, allient production alimentaire et végétalisation. Ils enrichissent les quartiers avec des fruits frais tout en favorisant la biodiversité et la cohésion communautaire.
Je souhaite agir pour la transition écologique de ma collectivité
Capitale régionale de la Normandie, la Ville de Rouen s’impose parmi les villes qui favorisent un environnement urbain plus végétalisé. Avec son Plan Paysage, élaboré en 2021, elle dessine ainsi un cap clair de renaturation de la ville en vue de :
Engager sa collectivité et favoriser le confort de ses habitants est possible.
Je découvre le programme Territoire Engagé Transition Écologique