Le 3 octobre 2023 • Mis à jour le 18 décembre 2023
Au cœur des débats contemporains sur l'avenir de notre planète, l'alimentation durable émerge comme un enjeu majeur. Face à la pression croissante exercée sur les ressources naturelles, la biodiversité menacée et les impacts alarmants du changement climatique, repenser notre manière de produire, de distribuer et de consommer est devenu impératif.
L’alimentation durable ne se limite pas simplement à ce que nous mettons dans nos assiettes. Elle englobe une dimension globale allant de la préservation des sols, de l'eau et de la biodiversité, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en passant par une éthique de production respectueuse des êtres vivants et des écosystèmes. Adopter une alimentation plus responsable, c'est également lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser des modes de production locaux et adopter un régime bénéfique pour la santé et l’environnement.
Dans cette dynamique, les collectivités jouent un rôle prépondérant. Actrices de premier plan, elles ont la capacité d'orienter, de soutenir et d'impulser des initiatives locales. Elles sont souvent le premier échelon d'interaction avec les citoyens, possédant ainsi un levier d’action direct pour sensibiliser, éduquer et initier des changements concrets. Que ce soit à travers la mise en place de marchés locaux, la promotion de l'agriculture biologique, la gestion des déchets ou encore la mise en œuvre de programmes éducatifs dans les écoles, leur implication est déterminante dans la transition écologique liée à l'alimentation.
Il est alors essentiel de comprendre et de souligner l'importance de cette synergie entre l'enjeu mondial de l'alimentation durable et l'action proactive des collectivités pour construire un avenir plus respectueux et harmonieux.
L'alimentation durable, bien plus qu'une simple tendance, est une réponse à la complexité des enjeux actuels associés à la fois à la nutrition, à l'environnement, à la société et à l'économie. Elle se situe à la croisée de plusieurs préoccupations, englobant des aspects aussi variés que l'éthique, l'écologie, la santé publique et la solidarité.
L’alimentation durable, c’est l’ensemble des pratiques alimentaires qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement.
Elle doit :
Cette forme d'alimentation se distingue par plusieurs caractéristiques clés :
Au-delà de la dimension écologique, l'alimentation durable soulève des enjeux sociaux et économiques majeurs. Comment assurer une alimentation saine et accessible à tous ? Comment revaloriser les métiers de l'agriculture et garantir un revenu décent aux producteurs ? Ces questions, parmi tant d'autres, mettent en évidence l'interdépendance des systèmes alimentaires et la nécessité d'une vision holistique.
Nourrir la population mondiale de manière qualitative et respectueuse de l'environnement n'est pas une option, c'est une impérative nécessité. Il s'agit de prendre conscience de l'impact de nos choix alimentaires sur la planète, sur les communautés et sur notre propre santé. Embrasser l'alimentation durable, c'est adopter une vision à long terme pour un monde plus juste, plus sain et en harmonie avec la nature.
La dynamique démographique actuelle, avec une population mondiale en constante croissance, représente un défi sans précédent pour le secteur alimentaire. Selon les projections, nous serons près de 10 milliards d'êtres humains sur Terre à l'horizon 2050. Cette croissance démographique, couplée aux évolutions des régimes alimentaires, entraînera un doublement des besoins alimentaires. Ainsi, nous devons anticiper et préparer des solutions durables pour répondre à cette demande croissante tout en respectant notre planète.
La manière dont nous produisons, consommons et jetons notre nourriture à des répercussions profondes sur notre environnement. À titre d'exemple, ¼ de l’empreinte carbone d’un Français est liée à son alimentation. Cette proportion, loin d'être négligeable, montre combien nos choix alimentaires peuvent influer sur les changements climatiques.
La majorité de ces émissions provient de l'étape de production agricole. L'élevage intensif , l'utilisation massive d'intrants chimiques, ou encore la déforestation pour la création de nouvelles terres agricoles sont autant de sources majeures de GES.
Mais l'impact ne s'arrête pas là. Notre alimentation a également des conséquences sur les ressources en eau, avec des systèmes d'irrigation gourmands et une contamination des cours d'eau par les pesticides et les engrais. Les sols, fondamentaux pour une agriculture pérenne, sont appauvris et érodés, mettant en péril leur capacité à nourrir les générations futures. L'air est pollué par les émanations d'ammoniac et les particules fines issues des activités agricoles.
Quant à la biodiversité, elle est mise à mal par la monoculture, l'utilisation de pesticides, la destruction des habitats naturels et les pratiques de pêche destructrices. Les abeilles, indispensables à la pollinisation, voient leur population chuter, tout comme de nombreuses autres espèces essentielles à l'équilibre de nos écosystèmes.
Face à cette situation, il est impératif de repenser notre système alimentaire. Adopter une alimentation durable et respectueuse n'est pas seulement bénéfique pour notre santé, c'est une nécessité pour préserver notre environnement.
En assurant à tous les habitants l’accès à des produits durables et de bonne qualité nutritionnelle et sanitaire, que ce soit par la restauration collective ou par le biais d’autres initiatives, les élus jouent un rôle essentiel pour améliorer notre santé et préserver l’environnement.
Circuits courts de proximité, produits bios et peu transformés, traçabilité… En favorisant le maintien ou la relocalisation de filières alimentaires durables du champ à l’assiette, les collectivités ont un rôle majeur à jouer pour apporter des réponses aux besoins de confiance dans l’origine de notre nourriture et l’assurance d’un juste prix rémunérateur du producteur.
En fédérant et en mobilisant les acteurs locaux, les questions d’alimentation durable contribuent à maintenir des emplois, à développer l’attractivité du territoire tout en améliorant la qualité de l’environnement. C’est aussi l’occasion de redonner du sens en renforçant le lien entre les acteurs de la chaîne alimentaire et les citoyens. Les Projets alimentaires territoriaux sont des initiatives clés pour impulser une dynamique locale. Ils contribuent à décliner au niveau local les objectifs des politiques alimentaires nationales, tout en participant au développement des territoires. Ils peuvent être initiés au sein d’une commune, d'un EPCI, d’un département, d’un parc naturel régional ou encore à l’échelle d’une région.
L'ADEME, à travers le programme Territoire Engagé Transition Écologique, occupe une position centrale dans la promotion et le soutien des actions en faveur de la transition écologique, notamment celles centrées sur l'alimentation durable. Pour ce faire, l'ADEME met en œuvre une stratégie triaxiale :
1A - Impacts environnementaux de l’alimentation : L'ADEME œuvre à élargir et à affiner les connaissances relatives aux conséquences environnementales de nos habitudes alimentaires. Cela comprend tout, de l'empreinte carbone d'un aliment à la quantité d'eau utilisée dans sa production.
1B - Vision systémique de nos pratiques alimentaires : En dehors de l'aspect purement environnemental, l'ADEME se penche sur les dimensions nutritionnelles, sociologiques et économiques des pratiques alimentaires. Elle réalise également un travail prospectif pour proposer des visions de l’évolution des systèmes agricoles et alimentaires en phase avec les enjeux climatiques. Cette approche globale vise à intégrer tous les enjeux pour une alimentation plus durable.
1C - Systèmes alimentaires territoriaux : L'ADEME encourage la recherche et le développement des connaissances sur la façon dont les territoires peuvent organiser leur système alimentaire de manière durable, tout en prenant en compte les spécificités et les besoins locaux.
2A - Soutien à l'éco-conception des produits alimentaires : L'ADEME est un acteur majeur dans le soutien de projets novateurs, que ce soit au niveau des entreprises ou des filières, visant à proposer des produits ayant un faible impact environnemental.
2B - Démarches territoriales innovantes : L’Agence encourage et soutient les initiatives qui repensent et innovent en termes d'organisation territoriale de la production et de la distribution alimentaire. Elle accompagne notamment le déploiement des projets alimentaires territoriaux aux côtés du ministère en charge de l’agriculture et de l’alimentation.
2C - Évolution de l’offre alimentaire de la distribution et de la restauration : Face à l'impact majeur de la distribution, restauration hors foyer (cantines scolaires, restaurants d'entreprise, etc.), l'ADEME appuie les démarches innovantes visant à rendre cette restauration plus durable.
3A - Sensibilisation du grand public : Conscient que la transformation durable passe aussi par les consommateurs, l'ADEME mène des campagnes pour sensibiliser ces derniers au lien étroit entre alimentation et environnement.
3B - Formations : Pour insuffler le changement, il est crucial de former les acteurs clés. L'ADEME propose donc un centre de ressources et des formations axées sur l’alimentation durable pour différents publics professionnels (collectivités, entreprises…).
3C - Outils à disposition : Pour concrétiser ses objectifs, l’ADEME met à disposition divers outils pratiques destinés à faciliter la montée en compétence des acteurs du secteur et à déployer efficacement les actions sur le terrain.
Chaque axe, avec ses spécificités, démontre la vision holistique et engagée de l'ADEME pour un système alimentaire plus respectueux de la planète et de ses habitants.
Pour en savoir plus sur l’accompagnement proposé aux collectivités par l’ADEME sur l’alimentation durable : https://agirpourlatransition.ademe.fr/collectivites/alimentation-durable
La restauration collective joue un rôle pivot dans les systèmes alimentaires territoriaux. Il s'agit d'une interface essentielle entre les producteurs locaux et un grand nombre de consommateurs, favorisant ainsi la consommation de produits locaux, de saison, et souvent de meilleure qualité. En privilégiant les circuits courts de proximité, la restauration collective contribue à dynamiser l'économie locale, réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport de denrées si la logistique est optimisée et à valoriser le patrimoine culinaire régional.
De plus, la restauration collective a le pouvoir de sensibiliser un large public à l'alimentation durable. Les choix opérés dans les menus, les méthodes de cuisson, l'approvisionnement en ingrédients peuvent tous être utilisés pour éduquer et informer sur les bienfaits d'une alimentation responsable, tant pour la santé que pour l'environnement.
EHPAD (Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) : Dans le contexte des EHPAD, la restauration prend une importance particulière. Il s'agit non seulement de fournir des repas équilibrés et adaptés aux besoins nutritionnels spécifiques des résidents, mais aussi de créer des moments de plaisir et de sociabilité. En favorisant une alimentation locale et durable, les EHPAD peuvent non seulement améliorer la qualité des repas, mais aussi participer activement à la dynamique économique et écologique de leur territoire. Certains établissements ont déjà fait le choix de travailler avec des agriculteurs locaux, garantissant ainsi des produits frais et de saison, tout en réduisant l'empreinte carbone de leur approvisionnement.
Cantine : Les cantines scolaires touchent chaque jour des millions d'élèves, devenant ainsi un acteur majeur de l'éducation alimentaire. Depuis début 2022, elles ont l’obligation de faire évoluer leurs menus pour répondre aux objectifs des lois EGAlim et Climat & Résilience : un repas végétarien par semaine, 50% de produits de qualité ou durables (dont 20% de produits bios), plan de lutte contre le gaspillage alimentaire… En mettant l'accent sur des produits locaux, biologiques et de saison, elles ont la possibilité de former les palais des jeunes générations à des goûts authentiques tout en les sensibilisant aux enjeux environnementaux. De nombreuses initiatives ont vu le jour à travers le pays, où des cantines s'engagent à proposer des menus à base de produits locaux ou encore à mettre en place des actions de réduction drastique du gaspillage alimentaire.
Ces deux exemples démontrent que la restauration collective, qu'elle soit destinée aux aînés ou aux plus jeunes, a un rôle primordial à jouer dans la transition vers des systèmes alimentaires territoriaux durables et responsables.
La Ville d'Avignon a entrepris une démarche exemplaire contre le gaspillage alimentaire depuis la municipalisation de son service de restauration scolaire en 2015. Cette initiative vise à assurer la qualité des repas servis dans les 39 écoles primaires et maternelles de la commune, en privilégiant des produits labellisés et en collaborant avec des partenaires locaux tels que Local en Bocal ou Les Jardins de Solène pour une offre de qualité, de proximité, et écoresponsable.
Pour réduire le gaspillage alimentaire, la Mission Zéro Gaspi a été mise en place, comprenant des actions variées telles que des pesées des déchets, la création de commissions anti-gaspillage, la formation des agents de la restauration, et l'introduction d'appréciations menus quotidiennes. Ces efforts ont porté leurs fruits, avec une réduction impressionnante de 50 % du gaspillage alimentaire en seulement trois ans sur l'ensemble des restaurants scolaires de la ville.
L'année 2020 a marqué une pause dans l'action en raison de la crise sanitaire, mais en 2021, la Mission Zéro Gaspi est revenue avec une nouvelle version : le "défi 365", un challenge anti-gaspi dans chaque restaurant scolaire de la ville, visant à sensibiliser les familles avignonnaises aux habitudes de consommation vertueuses. Cette nouvelle approche a rencontré un franc succès, tant auprès du personnel que des convives, favorisant un engagement écologique positif et participatif.
La Mission Zéro Gaspi comprend une animation ludique et engageante sur le gaspillage alimentaire, ainsi qu'une étude approfondie pour identifier les sources de gaspillage dans les restaurants scolaires. Des actions d'amélioration constantes sont mises en place, telles que l'ajustement des recettes et l'aménagement de la pause méridienne pour encourager la prise de repas.
Au-delà des restaurants scolaires, des magnets contenant des données marquantes sur le gaspillage alimentaire sont distribués dans les cantines, sensibilisant ainsi les familles aux bonnes pratiques de consommation. Cette initiative a également permis de rétablir le lien entre les enfants et les agents de restauration après la période de pandémie.
La Mission Zéro Gaspi est le fruit d'une collaboration entre la Ville d'Avignon, les agents de la restauration scolaire, et le département de l'enseignement, illustrant l'engagement de la collectivité en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire et de la promotion de pratiques alimentaires responsables.
La cantine de la commune d'Annonay a joué un rôle clé dans une étude menée par l'ADEME de 2020 à 2022, qui avait pour objectif d'identifier les obstacles et les leviers pour une restauration scolaire plus durable. Cette étude a impliqué 15 restaurants scolaires dans une démarche de durabilité.
Dans le cadre de cette étude, la cantine d'Annonay a été soumise à un processus complet, comprenant un diagnostic initial, un accompagnement sur une année, et enfin un diagnostic final, le tout dans le but de mettre en place une approche de restauration plus durable.
Quelques chiffres clés illustrent cette initiative :
Cette démarche témoigne de l'engagement de la cantine d'Annonay à promouvoir une restauration scolaire durable, en collaboration avec l'ADEME, et à contribuer ainsi à la préservation de l'environnement tout en fournissant des repas de qualité aux élèves.
Nos territoires font face à une série de vulnérabilités qui menacent leur capacité à répondre aux besoins alimentaires de leurs habitants. Les changements climatiques, par exemple, provoquent des sécheresses plus fréquentes, des inondations et d'autres événements extrêmes qui affectent la production agricole. Par ailleurs, la dépendance aux importations, la concentration des terres agricoles entre les mains de quelques grands acteurs et la perte de biodiversité sont autant de facteurs qui accentuent la fragilité des systèmes alimentaires locaux. Ces vulnérabilités peuvent se traduire par des fluctuations de prix, des pénuries ou des pertes de qualité des aliments, avec des répercussions directes sur la santé publique et la sécurité alimentaire.
La sécurité alimentaire ne se résume pas seulement à l'accès à la nourriture, elle englobe également la qualité et la régularité de cet accès. Dans un contexte d'incertitudes croissantes liées au climat, à la géopolitique ou à l'économie, la résilience devient un enjeu majeur. Être résilient, c'est avoir la capacité de s'adapter et de répondre efficacement à des chocs, qu'ils soient d'ordre naturel, économique ou sanitaire. Pour les systèmes alimentaires, cela signifie diversifier les sources d'approvisionnement, valoriser les savoir-faire locaux, réduire le gaspillage alimentaire et promouvoir des pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement. Un système alimentaire résilient est aussi celui qui privilégie la proximité, la solidarité et la coopération entre les acteurs de la chaîne, de la production à la distribution.
L'ADEME (Agence de la Transition Écologique) s'est penchée sur la question cruciale de la résilience alimentaire face aux enjeux contemporains. À travers plusieurs études conduites au niveau régional, l'Agence a mis en lumière les fragilités de nos systèmes alimentaires actuels, tout en proposant des pistes d'actions pour renforcer leur robustesse. Les travaux de l'ADEME ont notamment souligné l'importance de la relocalisation de la production alimentaire, la valorisation des circuits courts et la diversification des pratiques agricoles. Ils mettent également en avant la nécessité d'anticiper et de se préparer aux crises, qu'il s'agisse de crises climatiques, sanitaires ou économiques. Grâce à son expertise, l'ADEME contribue à éclairer les décideurs publics et privés sur les meilleures stratégies à adopter pour garantir une alimentation durable et résiliente pour tous.
En synthèse, l'alimentation durable occupe désormais une place centrale dans les débats contemporains, et elle exige une coopération renforcée entre les divers intervenants, avec une attention particulière portée aux collectivités locales. Les Projets alimentaires territoriaux se démarquent comme des outils stratégiques pour orchestrer une mobilisation collective en faveur de systèmes alimentaires plus responsables au niveau local.
L'ADEME, par le biais du programme Territoire Engagé Transition Écologique, incarne un acteur essentiel dans la promotion et le soutien de l'alimentation durable. Ses actions, qui visent à améliorer les connaissances, à encourager l'innovation, et à sensibiliser le public, reflètent une vision holistique pour l'avenir des systèmes alimentaires, qui doivent être en harmonie avec notre planète et bénéfiques pour tous ses habitants.
La restauration collective, qu'elle concerne les établissements scolaires ou les maisons de retraite, joue un rôle déterminant dans la transition vers une alimentation durable. Elle favorise l'utilisation de produits locaux et de saison, tout en servant de formidable vecteur d'éducation alimentaire. Ainsi, elle sensibilise les générations futures aux enjeux d'une alimentation responsable.
Enfin, la résilience des systèmes alimentaires apparaît cruciale face aux vulnérabilités actuelles. Les études de l'ADEME mettent en lumière les défis auxquels nous devons faire face et proposent des solutions pour renforcer la robustesse de nos approvisionnements alimentaires. La proximité, la diversification, et la coopération entre les acteurs de la chaîne alimentaire sont des clés pour garantir une alimentation durable et résiliente.
En somme, la transition vers une alimentation durable est un défi collectif auquel nous devons nous atteler. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus respectueux de notre planète et de ses habitants, en favorisant des systèmes alimentaires locaux, équilibrés et résilients pour les générations à venir.